Biodiversité et ressources

L’étude de la biodiversité et des ressources dans les AMP a concerné une grande partie du projet PAMPA du fait des objectifs inhérents aux AMP, à savoir la gestion des ressources exploitables et la conservation de la biodiversité (PAMPA/WP1/Meth/11). En se basant principalement sur les données dont disposait chacun des sites, le calcul de métriques et leur analyse jusqu’à l’obtention des indicateurs correspondants ont été menés. Cette section présente le résumé des principaux résultats obtenus.

Plan
Les données
Les métriques
Tableau de bord

Les données

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Aucun recueil de données écologiques n’a directement été effectué dans le cadre du projet PAMPA. Celui-ci n’ayant pas pour but de réaliser des suivis mais de proposer des méthodes d’évaluation de l’état de la biodiversité et des ressources à partir des données pouvant être collectées par les gestionnaires. Ceci explique la présence de jeux de données antérieurs au projet et la disparité des années de collecte entre les sites.

Le tableau ci-dessous présente les informations générales des jeux de données mobilisés (mis au format PAMPA et analysé à l'aide de la plateforme d'analyse statistique) selon le protocole d’échantillonnage dans le projet PAMPA pour chaque cas d’étude.

Tableau n°1 : Tableau présentant les protocoles d’échantillonnage, les années de collecte et les méthodes d’observation concernées dans chaque cas d’étude du Projet. (UVC : Observation visuelle en plongée ; VOD : Transect Vidéo ; STAVIRO : Station vidéo rotative ; Capture: fiche de capture de pêche remplies par les pêcheurs).

Cas d'étude

Protocole

Années d'échantillonnage

Compartiment écologique

Banyuls

UVC

2007, 2008 et 2009

poissons

VOD

2007, 2008 et 2009

poissons

Bonifacio

Capture

2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007

poissons

Cap Roux

UVC

2007 et 2008

poissons

Côte Bleue

UVC

1995, 1998, 2001, 2004 et 2007

poissons

La Réunion

UVC

1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009

poissons et habitat

Mayotte

UVC

1995, 2001 et 2009

poissons et habitat

Nouvelle-Calédonie

UVC

1990, 1994, 1998, 2002, 2006, 2007, 2008 et 2009

poissons et invertébrés benthiques

STAVIRO

2007, 2008, 2009 et 2010

poissons et habitat

Saint-Martin

UVC

2007, 2008 et 2009

poissons et habitat

Le comptage visuel en plongée est le protocole de collecte principalement utilisé dans le recueil de données de ressources et de biodiversité. Il a été utilisé dans l’ensemble des cas d’études à l’exception de la réserve naturelle des bouches de Bonifacio (RNBB) qui a utilisé des données de captures pour renseigner les métriques concernant la biodiversité et les ressources. Le projet PAMPA a aussi participé au développement méthodologique de recueil de données écologiques in situ faisant notamment appel à la vidéo. Ceci est le cas des sites de Nouvelle Calédonie et de Banyuls.

En ce qui concerne les observations elles-même, il est important de noter que l’ensemble des types de protocoles utilisés a permis d’alimenter les données écologiques sur le compartiment ichtyologique et ainsi de répondre à la majeure partie des questions de gestion des ressources au sein des AMP. Cependant pour le but de gestion « conservation de la biodiversité » le manque de données sur les autres compartiments écologiques n’a pas permis de prendre en compte l’ensemble de la biodiversité. Les notions de conservation des habitats n’ont pu être traitées que dans les sites outre mer, les données correspondantes y étant disponibles. La prise en compte de la biodiversité remarquable (i.e. mammifères marins, tortues marines) n’a pas pu être réalisée dans l’ensemble des sites, du fait d’une priorité moindre selon certains gestionnaires ou encore de la nature ou du manque de données lui-même.

Le détail des protocoles d’observation est consultable pour chacun des sites au lien suivant (Cas d’étude).

Document lié :

Les métriques

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La gestion des ressources et de la biodiversité requiert une quantité d’informations importante, étant donnée la grande diversité des processus en jeux et des compartiments écologiques concernés (i.e. groupes taxonomiques, groupes trophiques, groupe d’espèces cibles d’activités de pêche, habitats). Ainsi un travail important de sélection de métriques écologiques a été réalisé. Dans un premier temps, il s’agit d’identifier les métriques pertinentes pour un objectif de gestion donnée. Puis de tester l’effet de chacune des métriques pour identifier celles reflétant l’effet recherché. Le principal effet recherché est celui de la protection, néanmoins des effets naturels (i.e. de l’habitat, temporels) ou des effets induits par l’homme (i.e. changements globaux, pollution) ont pu aussi justifier la validation de métriques. Dans le cas où une information similaire est contenue par plusieurs métriques, une sélection est faite selon l’efficacité de la métrique ou selon son intérêt pour le gestionnaire.

Des tableaux de bord ont été construits pour les sites pour lesquels un gestionnaire participait au projet, soit Banyuls, Côte Bleue, Nouvelle-Calédonie, La Réunion et St Martin. Pour les sites de Mayotte, Bonifacio et Cap Roux, le travail a principalement porté sur le test des métriques.

Tableau n°2 : Nombre de métriques testées et validées pour chaque cas d’étude où un gestionnaire participait au projet et chaque protocole d’échantillonnage. (UVC : Observation visuelle en plongée ; VOD : Transect Vidéo ; STAVIRO : Station vidéo rotative).

Cas d'étude

Protocole

Métriques testées

Métriques validées / indicateurs

Banyuls

UVC

53

15

VOD

24

15

Côte Bleue

UVC

60

45

La Réunion

UVC

64

49

Nouvelle-Calédonie

UVC

71

22

STAVIRO

49

35

Saint-Martin

UVC

37

19

Total

358

200

Tableau n°3 : Nombre de métriques testées et validées pour chaque cas d’étude où aucun gestionnaire ne participait au projet et chaque protocole d’échantillonnage. (UVC : Observation visuelle en plongée).

Cas d'étude

Protocole

Métriques testées

Bonifacio

Capture

27

Cap Roux

UVC

49

Mayotte

UVC

55

Total

131

Au vu de la diversité des sources de données entre les cas d’études et des objectifs de gestions différents sur certains sites, le nombre de métriques testées est très variable. Au total, il s’agit donc de 489 métriques testées et 200 validées dans l’ensemble des cas d’étude. Il est très important de préciser que le nombre de métriques testées et/ou validées dépend directement des données disponibles et du contexte (i.e. buts et objectifs de gestion, nature et ampleur des pressions en jeu, types et complexité des processus bio-écologiques). Ainsi un nombre plus important de métriques testées et/ou validées ne correspond pas forcément à une meilleure approche de la problématique, tous les cas d'étude ayant essayé, au vu des informations/données disponibles, d'évaluer la performance de leur AMP.

Documents liés :

Tableau de bord

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Tableau n°4 : Nombre de métriques utilisées dans le tableau de bord en fonction des buts de gestion pour chaque cas d’étude.

Cas d'étude

But 1 :

Exploitation durable des ressources halieutiques

But 2 :

Conservation de la biodiversité

But 3 :

Maintien et développement d'usages durables

TOTAL

Banyuls

37

20

57

Côte Bleue

19

9

28

La Réunion

13

18

4

35

Nouvelle-Calédonie

19

24

43

Saint-Martin

8

26

34

TOTAL

97

97

4

198

Dans le tableau ci-dessus sont présentés uniquement 3 buts de gestion du projet PAMPA, les buts 4 à 8 (notions de pérennisation de structure de gestion, d’information, de sensibilisation, de participation, d’acceptation des usagers et des acteurs ainsi que de connaissances en environnement marin) n'ayant pas pris en compte d'indicateurs bio-écologiques. Le total présenté dans ce tableau ne prend pas en compte le fait qu'un même indicateur peut se retrouver dans plusieurs buts et/ou cas d'étude.

Les indicateurs écologiques du but 1 sont nombreux dans les tableaux de bord des sites avec un total de 97 indicateurs, tous sites confondus. Ils correspondent principalement à des mesures de densité et d’abondance d’espèces ou de groupe d’espèces (i.e. famille, groupe d’espèces cible d’une activité de pêche). Pour le but 2, le nombre d’indicateurs écologiques est relativement similaire (97 au total), hormis pour la Côte Bleue où l’on en retrouve trois fois moins et pour Saint Martin ou il y en a trois fois plus. Ceci peut s’expliquer au cas par cas en fonction des priorités des sites vis à vis des objectifs de gestion. Il est intéressant de voir qu’un seul site conserve des indicateurs écologiques pour l’établissement de diagnostics sur le maintient et le développement d’usages durables. Cette prise en compte peut en effet permettre de relativiser les informations apportées par des indicateurs de pression.

Pour plus de détail, les tableaux de bord de chacun des sites sont disponibles à la page Cas d'étude.

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